Type de texte | source |
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Titre | Über Wahrheit und Wahrscheinlichkeit der Kunstwerke |
Auteurs | Goethe |
Date de rédaction | |
Date de publication originale | 1798 |
Titre traduit | « Du vrai et du vraisemblable dans les œuvres d’art » |
Auteurs de la traduction | Schaeffer, Jean-Marie |
Date de traduction | 1996 |
Date d'édition moderne ou de réédition | |
Editeur moderne | |
Date de reprint |
(vol. 38), p. 151-152
ZUSCHAUER — Nur dem Ungebildeten, sagen Sie, könne ein Kunstwerk als ein Naturwerk erscheinen.
ANWALD — Gewiß, erinnern Sie sich der Vögel, die nach des großen Meisters Kirschen flogen.
ZUSCHAUER — Nun beweis’t das nicht, daß diese Früchte vortrefflich gemalt waren ?
ANWALD — Keineswegs, vielmehr beweis’t mir, daß diese Liebhaber echte Sperlinge waren.
ZUSCHAUER — Ich kann mich noch deswegen nicht erwehren, ein solches Gemälde für vortrefflich zu halten.
ANWALD — Soll ich Ihnen eine neuere Geschichte erzählen ?
ZUSCHAUER — Ich höre Geschichte meistens lieber als Raisonnement.
ANWALD — Ein großer Naturforscher befaß, unter seinem Haustieren, einen Assen, den er einst vermißte, und nach langem Suchen in der Bibliotek fand. Dort saß das Tier an der Erde, und hatte die Kupfer eines ungebundnen, naturgeschichtlichen Werkes um sich her zerstreut. Erstaunt über dieses eifriges Studium des Hausfreundes, nahte sich der Herr, und sah zu seiner Verwunderung und zu seinem Verdruß, daß der genäschige Asse die sämmtlichen Käfer, die er hie und da abgebildert gefunden, herausgespeis’t habe.
ZUSCHAUER — Die Geschichte ist lustig genug.
ANWALD — Und passend hoffe Ich.
Dans :Zeuxis et Parrhasios : les raisins et le rideau(Lien)
, p. 184-185
LE SPECTATEUR — Ce n’est qu’à un homme non cultivé, dites-vous, qu’une œuvre d’art peut apparaître comme une œuvre de la nature.
LE DÉFENSEUR — Certainement ; rappelez-vous les oiseaux qui se précipitaient sur les cerises du grand maître.
LE SPECTATEUR — Eh bien, cela ne prouve-t-il pas que ces fruits étaient peints à la perfection ?
LE DÉFENSEUR — Nullement, pour moi cela prouve au contraire que ces amateurs étaient de véritables moineaux.
LE SPECTATEUR — Cela ne saurait m’empêcher pourtant de trouver parfaite une telle toile.
LE DÉFENSEUR — Voulez-vous que je vous raconte une histoire plus récente ?
LE SPECTATEUR — En général je préfère les histoires aux raisonnements.
LE DÉFENSEUR — Un grand naturaliste possédait, parmi d’autres animaux domestiques, un signe, qu’un jour il perdit et retrouva, après de longues recherches, dans sa bibliothèque. L’animal y était assis à même le sol, les gravures d’une œuvre d’histoire naturelle non encore reliée éparpillées à l’entour. Le maître, étonné par cette application studieuse dont avait fait preuve son animal domestique, s’approcha : interloqué et contrarié, il put constater que le singe gourmand avait mangé tous les scarabées qu’il avait trouvé dépeints ici et là.
LE SPECTATEUR — L’histoire est assez plaisante.
LE DÉFENSEUR — Et pertinente, j’espère.